La newsletter Biocoop

Restez informé de nos promotions, actualités et événements en magasin

inscrivez-vous
04 50 27 22 84
logo Biocoop
Biocoop Aquarius Pringy
Biocoop Aquarius - Annecy La Paix
Biocoop Aquarius - Annecy BCA
Biocoop Aquarius - La Roche sur Foron
Mes courses en ligne

Communication du Conseil de Surveillance

Communication du Conseil de Surveillance

Chères coopératrices, chers coopérateurs,

À la suite des échanges au sein du Conseil de surveillance de la coopérative Aquarius, nous avons estimé important de vous faire part de notre ressenti face aux reculs environnementaux constatés ces derniers mois. Ce préoccupation concerne plus particulièrement la dernière loi en date : la loi « visant à lever les contraintes à l'exercice du métier d'agriculteur », dite « loi Duplomb ».

Ces six derniers mois, malgré l’urgence climatique et l’effondrement de la biodiversité, le monde politique enchaîne les reculs environnementaux : de l’artificialisation des sols à la pollution de l’air en ville, des énergies renouvelables au devoir de vigilance ou encore des réductions des subventions pour le vélo aux réductions budgétaires des agences environnementales.

Ces actions vont à l’encontre de notre santé, de notre bien-être, des trajectoires nécessaires pour lutter contre le réchauffement climatique et l’effondrement du vivant, ainsi que de la viabilité de notre société dans un monde de plus en plus fluctuant.

Mais penchons-nous plus particulièrement sur les sujets phares de cette loi Duplomb :

  1. Ré-autorisation de certains pesticides interdits, notamment l’acétamipride. Malgré les alertes de 1200 scientifiques, médecins, ONG, malades… et même d’agriculteurs, le gouvernement choisit de réintroduire des substances reconnues pour leur toxicité. Pollution des sols et des eaux, risques pour le développement de l’enfant… Comment peut-on encore justifier ça aujourd’hui ?
  2. Accélération des projets de mégabassines. Par leur coût et leur dimension, ces infrastructures ne profitent qu’aux grandes exploitations qui disposent de surfaces foncières et de moyens financiers. Ce modèle exclut les petits paysans… et assèche les sols sur le long terme.
  3. Facilitation d’installation d’élevages intensifs. Au moment où de plus en plus de citoyens, de vétérinaires et d’agriculteurs alertent sur les effets de ces élevages sur la santé, le bien-être animal et le climat, cette disposition va clairement à contre-courant.

De plus, un décret publié juste après la loi Duplomb permet au ministère de l’Agriculture d’imposer ses priorités à l’ANSES, l’agence qui évalue la dangerosité des pesticides. Résultat : l’indépendance scientifique de l’agence est fragilisée, car elle doit désormais tenir compte des demandes politiques pour organiser ses travaux.

Cette loi ne répond en rien aux besoins réels des agriculteurs et des éleveurs : c’est une insulte pour le monde agricole, une insulte pour la filière bio, une insulte pour le monde scientifique et une insulte pour la santé des français. Elle sert avant tout les intérêts d’une minorité issue de l’agro-industrie.

Pourtant, les attentes du terrain sont claires : être mieux rémunérés, les protéger face à la concurrence étrangère qui ne respecte pas les mêmes normes environnementales, être soutenus face aux impacts du changement climatique, et pouvoir s’y adapter. Rappelons que la grande majorité des agriculteurs expriment une réelle inquiétude face à ce dérèglement climatique.

Et pourtant, une majorité de députés ont voté POUR cette loi mortifère qui ne répond pas aux enjeux des agriculteurs. Au contraire, cette loi préfère baisser le niveau d’exigence des produits alimentaires pour être « compétitif », quitte à remettre en cause la santé des français et du vivant.

Enfin, la manière dont cette loi a été adoptée est tout aussi problématique que son contenu : une méthode qui remet en cause les principes démocratiques. Nous avons assisté à un tour de passe-passe inédit sous la Ve République : un parti fait mine de rejeter sa propre loi, uniquement pour éviter le débat démocratique dans l’hémicycle et imposer un vote sans discussion.

Pourquoi prenons-nous la parole aujourd’hui ?

Pour faire entendre notre voix.

Cette loi va à l’encontre de l’intérêt général, du débat démocratique et à l’encontre des valeurs d’Aquarius. Elle ignore la détresse du monde agricole et se limite à des mesures techniques, sans vision d’avenir. L’agriculture nécessite une transformation culturelle, sociétale et politique.

Nous sommes 20 000 coopérateurs et coopératrices d’Aquarius, réunis autour de 4 magasins sur le territoire. Fiers de proposer des produits de qualité, nous refusons cette loi écrite par et pour l’agro-industrie. Une autre agriculture est possible — et elle est déjà en marche.

Comment pouvons-nous toutes et tous agir maintenant ?

  • Signez et partagez la pétition de l’assemblée nationale pour demander l’abrogation de la loi et une consultation citoyenne des acteurs de la santé, de l’agriculture, de l’écologie et du droit. Ensemble soyons des millions à signer cette pétition pour faire entendre notre voix.
  • À la rentrée, le Conseil de surveillance organisera un événement rassemblant agriculteurs, éleveurs, élus et autres acteurs engagés, afin de témoigner et d’échanger sur les enjeux actuels et futurs de l’alimentation sur notre territoire. Si vous souhaitez contribuer à cette initiative, écrivez nous à l’adresse suivante : cs@aquariusbiocoop.org
  • Le Conseil de surveillance va travailler à de nouvelles initiatives avec nos producteurs pour explorer d’autres modèles plus robustes, comme l’agroforesterie ou l’hydrologie régénérative.
  • Le Conseil de surveillance souhaite créer un siège dédié à la représentation du vivant. Cette initiative vise à donner une voix aux non-humains au sein de notre coopérative. Une révision des statuts sera proposée lors de la prochaine Assemblée Générale.
  • Interpellez vos élu(e)s qui ont voté pour cette loi « poison »

Cette mobilisation a ravivé en nous une détermination profonde à passer à l’action, et elle nous a rappelé avec force que nous faisons partie d’un mouvement collectif, solidaire et puissant.

Ensemble nous pouvons faire avancer les choses pour que les agriculteurs puissent vivre de leur travail et vivre en bonne santé.

Il est temps de travailler avec le vivant et non contre le vivant.

Il est temps de rémunérer à leur juste valeur celles et ceux qui nous nourrissent.

La stupéfaction doit laisser place à l’action.

Rejoignez-nous pour faire porter cette voix qui sommeille en vous et faire changer les choses : manger bio est plus que jamais un acte politique… et nous votons 3 fois par jour.

Adrien Falewée
Président du conseil de surveillance d’Aquarius, membre du réseau Biocoop.


Lien de la pétition : Non à la Loi Duplomb — Pour la santé, la sécurité, l’intelligence collective. - Non à la Loi Duplomb — Pour la santé, la sécurité, l’intelligence collective. - Plateforme des pétitions de l’Assemblée nationale

Retour