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Produits ultra-transformés : comment les reconnaître et les éviter

Depuis quelques décennies, les aliments ultra-transformés ont peu à peu envahi les placards de nos cuisines. Ils sont composés d’ingrédients souvent déstructurésreconstitués et truffés d’additifs. Comment les identifier facilement et choisir, en conséquence, de meilleures alternatives ?

Trois types d’aliments

Les aliments ultra-transformés : c’est à travers leur définition que Carlos Monteiro, professeur de nutrition et de santé publique à l’université de São Paulo, au Brésil, a introduit une nouvelle façon d’étudier la relation entre alimentation et obésité. Monteiro a développé le concept à partir d’un constat : alors que les achats de sucre et de graisse diminuaient, les taux d’obésité et la prévalence du diabète de type 2 augmentaient. L’enquête s’est concentrée sur l’industrie agroalimentaire et a permis de découvrir comment le sucre et la graisse avaient trouvé un nouveau chemin sur les tables brésiliennes.

Ce sont des aliments qui correspondent à la logique de profit d’un monde manufacturier basé sur une proposition alimentaire standardisée et industrialisée. Ces aliments ultra-transformés sont mauvais pour notre santé, même s’ils sont aujourd’hui si populaires qu’ils font partie des souvenirs d’enfance de nombreux nouveaux adultes, car ils sont très pratiques, rapides à préparer et souvent bon marché.

Faisons un petit récap des différentes catégories d’aliments avant de découvrir comment identifier les produits ultra-transformés et les alternatives possibles dans notre vie quotidienne.

1. Aliments frais et peu transformés

Cette catégorie regroupe :

  • les aliments frais : fruits et légumes frais, œufs, viande, volaille, poisson, fruits de mer, noix, graines et eau…
  • les aliments peu transformés : fruits et légumes surgelés ou séchés, légumineuses sèches, riz, pâtes alimentaires, couscous, farine, lait, yogourt nature…

Ces aliments sont fraisséchés ou congelés. Dans le cas des aliments peu transformés, aucune transformation n’ajoute de sel, de sucre, d’huile ou toute autre substance artificielle.

2. Aliments transformés

Les aliments transformés sont fabriqués à partir d’aliments frais ou peu transformés. Ils sont transformés en ajoutant du sucre, de l’huile, du sel ou d’autres ingrédients habituellement utilisés en cuisine.

Voici des exemples :

  • aliments en conserve (légumes, fruits, légumineuses, poissons…)
  • pains frais
  • fromages
  • viandes et poissons fumés
  • noix/graines salées ou sucrées
  • beurres de noix/graines naturels (arachides, amandes…)

3. Aliments ultra-transformés

Les aliments ultra-transformés contiennent des ingrédients qui ne se retrouvent pas dans le garde-manger. Par exemple, des additifs sont ajoutés pour augmenter la durée de conservation ou pour rehausser la saveur. Ces aliments sont aussi plus riches en sucre, en gras et en sel.

Ces marqueurs d’ultra-transformation permettent d’obtenir des aliments peu onéreux, faciles à produire et à consommer. Or, selon plusieurs études, les marqueurs d’ultra-transformation seraient la cause probable de l’augmentation de maladies chroniques telles que le diabète, l’obésité ou l’hypertension.

Voici des exemples :

  • certaines céréales à déjeuner, gruau aromatisé…
  • certains pains industriels, craquelins, croustilles, grignotines salées
  • biscuits, barres tendres, friandises chocolatées, gâteaux, bonbons…
  • repas surgelés (pizzas, croquettes, pâtes…)
  • saucisses, viandes froides, soupes instantanées…
  • boissons sucrées (boissons gazeuses et énergisantes, cocktail de fruits…)

Comment reconnaître les aliments ultra-transformés ?

Engagé pour une alimentation toujours plus saine, en tant que Biocoop nous nous nous nous appuyons sur l’outil SIGA pour concevoir nos nouveaux produits à marque et reformuler les plus anciens en supprimant ou limitant au maximum les marqueurs d’ultra-transformation. À travers ce combat, nous nous engageons aussi à mieux informer le consommateur sur ce qu’il consomme au quotidien.

Le score “SIGA” c’est un score qui évalue le niveau de transformation des aliments en prenant également en compte la potentielle toxicité des additifs et les impacts nutritionnels des déséquilibres en gras, sucres ou sels. Il s’agit du seul indice scientifique qui évalue le degré de transformation des aliments, afin de mettre en avant les recettes les plus simples et d’identifier les aliments ultra-transformés (AUT) à consommer avec parcimonie au regard des dernières études épidémiologiques.  Siga classe les aliments sur une échelle allant de 1 à 7 :

👉 En téléchargeant l’appli, vous pourrez évaluer vous mêmes les produits que vous achetez habituellement. Il faudra simplement scanner l’étiquette et découvrir ainsi le score du produit. L’appli vous permettra également de découvrir des aliments alternatifs moins transformés.

Des alternatives aux produits ultra transformés

1. Faire soi-même

On s’en doutait un peu, mais c’est toujours mieux quand c’est prouvé par une étude ou une enquête : prendre le temps de préparer un repas (et prendre le temps de le manger à son aise) est généralement lié à des repas plus sains et à un indice de masse corporelle plus petit. Pourquoi ? Parce qu’on utilise plus de produits frais que l’on prépare soi-même.

Et tant qu’à préparer du frais, autant choisir de bons produits :

  • du bio ;
  • des aliments locaux et de saison ;
  • des produits issus du commerce équitable.

2. Choisir des produits locaux et de saison

Choisir des produits locaux et de saison est aussi une façon de se reconnecter aux rythmes naturels et aux saisons. Plutôt que de pouvoir (vouloir ?) manger des fraises toutes l’année, on prend le temps de les savourer en pleine saison. Les oublier pendant quelques mois, c’est aussi une façon de mieux les apprécier quand elles sont de nouveau disponibles.

3. Regarder les étiquettes

Et choisir les produits moins transformés. L’appli SIGA pourrait vous aider dans cette recherche !


Sources utiles pour aller plus loin:

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